Logiciel à usage unique
Plus besoin d'être un "pisseur de code" pour bâtir un outil. Maintenant, même papi peut commander à la machine : il a juste à ajuster son dentier pour être intelligible et l'IA s'exécute. La vitesse de production dépasse l'entendement humain ; de simples prompts matérialisent des applications instantanées.
C'est la fin de l'Ingénierie Logicielle "à la papa", celle des cycles en V et de la dette technique sur 20 ans. L'avenir est aux "Just-in-Time Apps". L'utilisateur a un problème ? L'IA génère une micro-app jetable pour le résoudre. Une fois la tâche finie, on tire la chasse.
Le logiciel devient un consommable, un Kleenex numérique, et non plus un actif immobilisé qu'on traîne comme un boulet. On ne maintient plus le code, on le régénère. Les bugs ne s'accumulent plus dans un backlog infini : si l'app plante, on la jette et on en demande une meilleure. Quant aux failles de sécurité, elles existent toujours, mais leur fenêtre d'exposition devient minuscule : l'application disparaît avant même qu'un attaquant ait le temps de la scanner.
En pratique, pour l'opérationnel et l'automatisation, c'est une révolution. Des acteurs structurent déjà cette approche pour des gains de productivité violents.
Soyons clairs : cela ne résout pas tout. L'architecture centrale et la sécurité des données ne peuvent pas être confiées à des scripts jetables. Mais nous entrons dans une ère à deux vitesses : le "tout-venant" codé par l'IA en quelques secondes, et l'architecture critique, sanctuaire d'une élite d'experts payés à prix d'or pour garantir que les fondations ne s'écroulent pas sous le poids de ces milliers d'applis éphémères.
